Déjà plus de 10 jours depuis la dernière collecte, il était temps car mes poches débordent.

Tout d'abord, un peu d'archéologie de la VR : le Sensorama de Morton Heilig, créé en 1962, est à vendre.

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Une merveille sur twitter, Keaton Patti qui prétend avoir entraînée une AI à l'écriture de stand-up laquelle aurait écrit des didascalies telles que :

"The audience cries with laughs. The tears go uncollected and untaxed."

ou

"Birds have evaded humor for too long."

Finalement, peu importe que ce ne soit pas une AI qui ait écrit ces dialogues surréalistes, ce qui importe c'est que l'on ait envie d'y croire. Car, visiblement, ce qu'on attend des machines, ce n'est pas qu'elles sachent réellement écrire des sketchs de stand-up génériques, mais que par leur inadéquation intrinsèque, jamais vraiment humaines, elles dévoilent un monde poétique à l'orée du nôtre.

Quelques jours plus tard Evan me parle de sa rencontre avec une AI (véritable cette fois) :

"I went into a room where an A.I. had been fed a transcript of numerous comedians the other day. Using those transcripts as guidance, the A.I. reacted to what was said in the room and laughed at what it thought it was supposed to laugh at."

Vous pouvez lire le récit de sa rencontre avec la machine.

"Going into that room was like trying to prompt the weather into raining — or, in this case, laughter."

Et je me prends à rêver… Qu'espérer d'autre à présent, qu'une rencontre entre une machine qui écrirait des blagues et une autre qui y rirait (mis à part la résolution de la crise politique et écologique que nous vivons, bien sûr) ?

Evan toujours :

"It would be like a computer playing pong against itself – but with one of the paddles changing into all sorts of shapes and colors while the other one shakes."

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À propos de ping-pong, lors de la table ronde à la médiathèque de Vaise la semaine passée, j'ai trouvé une métaphore du travail collectif qui me plaît bien. C'est très simple : c'est une partie de ping-pong, nous sommes cinq, chacun muni d'une raquette et chacun d'entre nous a une balle. Ou dix. Inévitablement, on perd des balles en route, mais le jeu est bien plus drôle que s'il n'y a qu'une balle, une raquette, et un seul joueur.

Cette métaphore ne tient que pour le travail artistique ou le débat d'idées car dès qu'on entre dans les questions de gestion, de logistique, voire même de politique, il semble qu'on s'accorde mieux d'un modèle un peu plus parcimonieux (avec moins de balles de ping-pong, donc).

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Pour finir avec ce qui a ouvert la collecte du jour, cette publication de Teju Cole sur instagram, qui me servira de leitmotiv jusqu'à ce que je ne sois plus que fatiguée :

Hope, which has nothing to do with mood or with objective facts, but is rather a form of hospitality offered by those who are tired to those who are exhausted.